Un matin, vous cherchez votre voiture dans une rue de Mâcon ou même dans une commune voisine comme Charnay-lès-Mâcon, et surprise : l’emplacement est vide. Dans beaucoup de cas, il ne s’agit pas d’un vol mais bien d’une mise en fourrière. Cette mesure concerne aussi bien les autos que les motos, scooters et autres véhicules motorisés. Pour comprendre ce qui a pu se passer, il est utile de revenir sur les règles locales et nationales, puis de voir comment agir concrètement.
Pourquoi votre véhicule garé à Mâcon est-il en fourrière ?
À Mâcon, comme ailleurs, les infractions de stationnement constituent la cause la plus fréquente. Un stationnement gênant (sur un trottoir, un passage piéton ou une piste cyclable) peut valoir une mise en fourrière. En cas de stationnement très gênant ou dangereux (devant une bouche incendie, une sortie de secours, une voie réservée), l’amende atteint 135€ et peut s’accompagner d’un retrait de 3 points. Même un véhicule simplement abandonné depuis des semaines sur la voie publique peut finir au parc.
Au-delà du stationnement, certains délits justifient aussi l’enlèvement : conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants, défaut d’assurance, défaut de permis ou encore excès de vitesse grave. Dans ces cas, la mise en fourrière vient compléter les sanctions routières.
Attention : tenter de s’opposer au départ de sa voiture est risqué. L’entrave à une mise en fourrière peut coûter jusqu’à 2 ans de prison et 4500€ d’amende. Mieux vaut laisser partir le véhicule et lancer ensuite les démarches pour le récupérer.
Récupérer son véhicule en fourrière
Avant tout, assurez-vous que votre véhicule se trouve bien en fourrière. Pour cela, l’État a mis en place un service simple : l’outil de vérification en ligne. Accessible avec vos identifiants FranceConnect, il indique si votre voiture, moto ou utilitaire a été enlevé et, le cas échéant, où elle se trouve.
Autre possibilité : appeler le commissariat de Mâcon, situé 92 rue de Lyon (téléphone : 03 85 22 18 00). Vous pouvez aussi joindre la gendarmerie si vous résidez dans une commune périphérique. Ces services confirment l’enlèvement et précisent l’adresse du parc où le véhicule est gardé.

La fourrière de Mâcon collabore avec des garages et dépanneurs agréés. Les horaires varient, souvent de 8h à 18h en semaine, parfois avec des permanences le samedi matin (horaires susceptibles de changer en période estivale). Il est toujours conseillé d’appeler avant de se déplacer pour éviter une mauvaise surprise.
Les documents nécessaires pour la mainlevée
Pour obtenir l’autorisation de sortie au commissariat ou à la gendarmerie, préparez :
- le certificat d’immatriculation (carte grise),
- le certificat d’assurance du véhicule en cours de validité,
- votre permis de conduire.
Ce qu’il faut montrer à la fourrière pour repartir
Une fois à la fourrière de Mâcon, vous devrez présenter :
- l’autorisation de sortie donnée par la police ou la gendarmerie,
- la carte grise,
- le certificat d’assurance,
- et votre permis de conduire.
Les frais à régler
La récupération d’un véhicule entraîne divers frais : enlèvement, garde journalière, éventuellement expertise. Voici l’encart prévu pour détailler ces tarifs :
Immobilisation matérielle : 7,60 €
Opérations préalables : 15,20 €
Enlèvement : 127,65 €
Garde journalière : 6,75 €
Mise en vente : 100 €
L’expertise d’un véhicule mis en fourrière
Si votre voiture reste plusieurs jours en parc, une expertise peut être demandée par l’administration. L’expert vérifie l’état général, la valeur marchande et juge si le véhicule peut reprendre la route en toute sécurité. Cette étape est cruciale : une voiture considérée comme trop vétuste ou non conforme peut être classée comme épave et destinée à la destruction. Les deux-roues, eux aussi, peuvent faire l’objet d’un tel contrôle (pneus lisses, freins hors service, absence d’assurance). Cette expertise, facturée en supplément, vient s’ajouter aux frais de fourrière et retarde d’autant la récupération.
Il est donc conseillé de récupérer son véhicule au plus vite afin d’éviter la mise en expertise, surtout si la valeur résiduelle est faible. Dans le cas d’une voiture ancienne ou accidentée, il peut être parfois plus intéressant économiquement de renoncer à la reprise.
Contester une mise en fourrière
Si vous estimez que la mesure n’était pas justifiée, vous pouvez consulter le dossier de mise en fourrière. Ce dossier contient la fiche descriptive du véhicule, la date, l’heure, le lieu de l’enlèvement ainsi que l’identité de l’agent verbalisateur. On peut en demander une copie au commissariat ou à la gendarmerie de Mâcon.
Pour contester, il faut adresser une réclamation à l’officier du ministère public indiqué sur le procès-verbal. La lettre doit expliquer les raisons de votre contestation et être accompagnée de toutes les preuves utiles (photos, tickets d’horodateur, attestations de témoins…).
Exemple de courrier pour contester une mise en fourrière
Objet : Contestation de mise en fourrière – véhicule [marque et immatriculation] Madame, Monsieur, Je souhaite contester la mise en fourrière de mon véhicule intervenue le [date] à Mâcon. Mon véhicule était stationné [indiquez le lieu], et l’enlèvement a été ordonné pour le motif suivant : [reprenez le motif indiqué]. Je considère cette mesure injustifiée car [expliquez vos arguments : absence de signalisation, stationnement réglementaire, véhicule en panne avec justificatifs…]. Je joins à ce courrier : - copie du procès-verbal, - copie du certificat d’immatriculation, - justificatifs (photos, ticket, témoignages). Je vous prie de bien vouloir annuler cette mise en fourrière et d’ordonner le remboursement des frais engagés. Fait à [ville], le [date] Signature