Quand une voiture disparaît du trottoir où elle était garée, la première pensée est souvent celle du vol. Pourtant, à Clermont-Ferrand, comme dans bien d’autres villes, il est fréquent que le véhicule ait simplement été mis en fourrière. Cela peut arriver pour un stationnement gênant, une infraction au code de la route ou un véhicule laissé trop longtemps sans bouger. Les automobilistes de Cournon-d’Auvergne, Chamalières ou Gerzat ont déjà connu ces situations parfois déroutantes. Outre la gêne occasionnée, un véhicule abandonné peut aussi avoir un véritable impact écologique : les liquides qui s’en échappent polluent les sols et les eaux pluviales, tandis que la corrosion libère des métaux lourds dans l’environnement. C’est une des raisons pour lesquelles la mise en fourrière reste un outil de protection urbaine utile, même si elle n’est jamais agréable pour le conducteur concerné.
Comment récupérer sa voiture mise en fourrière à Clermont-Ferrand
Avant toute chose, il faut s’assurer que le véhicule se trouve bien à la fourrière de Clermont-Ferrand. Le moyen le plus simple consiste à consulter l’outil officiel de vérification en ligne. En saisissant le numéro d’immatriculation, on sait rapidement si la voiture ou le scooter a été enlevé et où il se trouve. Ce service national est mis à jour en temps réel et permet d’éviter des recherches inutiles dans les parkings alentour.
Si l’outil ne donne pas de résultat, le mieux est de contacter directement les forces de l’ordre. Le commissariat central de Clermont-Ferrand, situé 106 avenue de la République, est joignable au 04 63 05 76 00. Les agents peuvent confirmer la mise en fourrière et indiquer le lieu exact du dépôt. En dehors du centre-ville, la gendarmerie de Clermont-Ferrand (avenue Georges Pompidou, téléphone 04 73 28 40 20) peut également renseigner les automobilistes. Ces services sont les seuls habilités à délivrer l’autorisation de sortie ou « mainlevée » nécessaire pour récupérer le véhicule.
Pour obtenir cette mainlevée, il faut présenter plusieurs documents :
- Le certificat d’immatriculation (carte grise).
- Le certificat d’assurance du véhicule en cours de validité.
- Le permis de conduire du conducteur qui vient récupérer le véhicule.
Une fois l’autorisation obtenue, il faut se rendre à la fourrière automobile de Clermont-Ferrand. Le site principal se trouve rue Anatole-France, dans le secteur industriel du Brézet. Le standard d’accueil est généralement joignable au 04 73 26 64 68. Les horaires d’ouverture s’étendent du lundi au samedi, de 8h à 19h environ (horaires susceptibles de varier selon la période). Il est recommandé d’appeler avant de s’y déplacer, surtout si la voiture a été enlevée récemment, afin de vérifier qu’elle est bien enregistrée.
Sur place, le gardien demandera la mainlevée délivrée par la police ou la gendarmerie, la carte grise, le permis et l’attestation d’assurance. Une fois ces éléments présentés, vous devrez régler les frais liés à l’enlèvement et au gardiennage. Ces coûts varient selon la catégorie du véhicule et le nombre de jours écoulés depuis l’enlèvement. Voici le code à insérer à cet endroit :
Immobilisation matérielle : 7,60 €
Opérations préalables : 15,20 €
Enlèvement : 127,65 €
Garde journalière : 6,75 €
Mise en vente : 100 €
Pour donner un ordre d’idée, le tarif d’un enlèvement pour une voiture particulière tourne autour de 127€, auxquels s’ajoutent 6,75€ par jour de gardiennage. Pour un deux-roues, ces montants sont un peu inférieurs, mais la logique reste la même. Si la voiture n’est pas récupérée dans les 30 jours suivant la notification de mise en fourrière, elle peut être considérée comme abandonnée et vendue par la préfecture.
Le véhicule est restitué uniquement si le conducteur est en règle sur les points essentiels : assurance, permis et contrôle technique valide. Si ces conditions ne sont pas remplies, le véhicule peut rester immobilisé jusqu’à régularisation.
Empêcher la mise en fourrière de son véhicule
À Clermont-Ferrand, il est possible de stopper une mise en fourrière à condition d’arriver à temps. Si le dépanneur n’a pas encore soulevé complètement le véhicule, le conducteur peut le reprendre immédiatement, à condition de régler les éventuels frais de déplacement de la dépanneuse (souvent autour de 15 à 20€). Dès que le véhicule a quitté le sol ou que le remorquage a commencé, il est trop tard : la procédure est enclenchée et la voiture sera emmenée à la fourrière.
En revanche, il est fortement déconseillé d’essayer d’empêcher l’enlèvement par la force ou en bloquant le camion. Le Code pénal prévoit des sanctions sévères pour entrave à une mise en fourrière : jusqu’à 3 mois d’emprisonnement, 3750€ d’amende et un retrait de 6 points sur le permis de conduire. Ces sanctions s’ajoutent à l’amende initiale pour stationnement gênant. Mieux vaut donc coopérer et régler la situation calmement auprès des services compétents.

Dans certains cas, les agents peuvent se montrer conciliants, par exemple si le conducteur revient sur les lieux au moment de l’enlèvement et peut déplacer immédiatement le véhicule. Tout dépend de la gravité de la gêne occasionnée et de la décision du policier présent. Le dialogue reste souvent la meilleure option pour éviter des frais inutiles.
Faire jouer l’assurance en cas de mise en fourrière ?
Beaucoup d’automobilistes se demandent si leur assurance auto peut intervenir en cas de mise en fourrière. En réalité, la plupart des contrats ne couvrent pas ce type de situation, car elle résulte d’une infraction. Les frais d’enlèvement et de garde sont donc à la charge du conducteur. Les assurances interviennent uniquement si le véhicule a été volé puis retrouvé en fourrière, car il s’agit alors d’un événement indépendant de la volonté du conducteur.
Dans ce cas précis, le conducteur doit fournir à l’assureur la copie du procès-verbal de dépôt de plainte et la preuve du passage du véhicule à la fourrière. Certains contrats haut de gamme ou spécifiques (par exemple pour véhicules professionnels) peuvent inclure une clause d’assistance couvrant partiellement les frais, mais cela reste rare. Il est donc utile de relire attentivement les conditions générales de son assurance pour savoir si cette option existe.
Les deux-roues sont également concernés : une moto ou un scooter enlevé pour stationnement gênant n’est pas couvert par l’assurance, sauf s’il a été déplacé après un vol déclaré. Dans tous les cas, contacter son assureur rapidement permet d’obtenir des conseils sur les démarches à suivre et de limiter les mauvaises surprises.
La fourrière de Clermont-Ferrand traite chaque jour des dizaines de véhicules, des petites citadines aux utilitaires. Garder ses papiers à jour et surveiller les zones de stationnement interdites permet d’éviter bien des tracas. Un simple contrôle d’assurance ou un appel au commissariat peut faire gagner du temps… et éviter une dépense imprévue.